Bonjour à tous.
L’issu du projet "Formula Off-Road" en 2012 basé sur le SCX10, m’a permis de me rendre compte de plusieurs choses. D’une part, le SCX10 n’est pas à proprement parlé une très bonne base pour en faire un buggy de vitesse. La trop grande démultiplication de la transmission en fait un engin taillé pour le trial, et c’était ce dont il a été conçu à la base. L’idée de mettre un moteur électrique surpuissant ne résoudra pas le problème de surchauffe et donc de rendement, sans oublier la surconsommation en électrons.
D’autre part, le Formula Offroad exige d’avoir un terrain spécifique sur lequel on pourra rouler, à savoir une colline de sable ou de terre battue. Ce n’est pas forcément facile à trouver partout et d’ailleurs le sable n’est franchement pas le meilleur copain du SCX10. Les ponts ne sont absolument pas étanches pour un sou, le moteur est très exposé aux projections où clairement il s’en prend plein la figure, on se retrouve à la fin de la journée à devoir tout démonter, moteur y compris, pour jeter toute cette quantité de sable fin venue s’incruster dans les mécanismes. C’est vraiment effrayant comme résultat.
Alors la solution est venue plus tard d’après un commentaire lu sur un autre forum. A l’occasion de l’annonce par Axial de la production du modèle EXO, un buggy 4WD, on avait cité le chassis tubulaire de chez RC4WD. Ce chassis (désormais introuvable) reprend les formes des « sand rails » dont les américains sont si friands. Pas forcément très beaux de prime abord, ils s’avèrent néanmoins très stables et encaissent aisément le surcroît de puissance des gros blocs V8 suralimentés, installés en porte-à-faux arrière. Les wheelings deviennent alors très facile dans le sable !
A présent, voici le projet. Je précise toutefois que le montage s’adresse surtout aux modélistes bricoleurs. Il faut être un minimum outillé pour certaines tâches, comme un Dremel avec son disque à tronçonner, une perceuse à colonne, un jeu de mini-limes, un découpe-tube et un tube en aluminium, une tige filetée, une plaque en époxy, un jeu de clé Allen, etc… En effet, le montage ne sera pas aussi aisé qu'une Tamiya puisqu'il faut faire des retouches sur le chassis et les différents composants.
Recherche des composants.
Après avoir découvert le chassis tubulaire sur le site de RC4WD, il me fallait des pièces supplémentaires pour obtenir un bon Sand Rail pas forcément conforme à la réalité dans ses détails mais suffisamment efficace pour le modélisme. J’y reviendrais plus tard.
Il faut donc des suspensions de modèles Traxxas, et le must étant de piocher directement dans la gamme VXL connue pour être équipée d’un ensemble brushless des plus performants, le Velineon et son contrôleur. Et c'est en allant sur Leboncoin que j'ai pu trouver un Stampede d'occasion. Les roues arrière sur la photo ci-dessous ont été changées par mes soins dès l'arrivée du modèle à la maison.
Le chassis tubulaire RC4WD.
Manque de bol pour moi, le « Desert Storm » était en rupture de stock sur le site commercial. Il m’a fallu attendre une semaine pour pouvoir me procurer cette belle pièce soudée avec des tiges en acier. Au départ, je trouvais les « sand rails » à 4 places plutôt laids, mais j’ai fini par les trouver à la fois sympathiques et impressionnants. Il y a bien le « Sand Fire » conçu comme un modèle à 2 places, mais il est devenu introuvable et je n’aimais pas trop la façon dont le fabricant a arrondi l’arrière.
Appeler ça comme vous voulez, la faute à pas de chance ou la loi c’est la loi (ben voyons), mais j’ai eu la taxe douanière à payer. Si ça peut soulager la dette de l’Etat… Bref, me voilà avec le chassis tubulaire tant attendu et effectivement ça sent le solide. Les différents éléments ont été pointés à la soudure, ce qui est amplement suffisant pour nos besoins. A priori, il doit s’agir d’une soudure à l’arc.
Tout le chassis a été recouvert d’une peinture noire, d’une platine centrale en aluminium, recouvert de panneaux de carrosserie en Lexan prédécoupés et percés. Cependant, ce chassis n’est pas exempt de tout reproche et vous verrez qu’il souffre de quelques défauts de conception dont manifestement le fabricant ne doit pas le savoir ou a préféré d’oublier de les rectifier.
Le train arrière de Stampede VXL.
C’est le groupe moto-propulseur, par conséquent il devient important de bien choisir son matériel. Plutôt que de me procurer l’ensemble en pièces détachées, j’ai plutôt choisi la voie des occasions. Ainsi j’ai pu dénicher un Stampede VXL tout équipé pour 160 Euros frais d’envois inclus sur Leboncoin. Il est équipé de triangles de suspensions provenant de chez RPM et d’une carrosserie en Lexan dont l’ancien propriétaire a vraiment abusé du briquet puisqu’il l’a cramé ! Après avoir reçu le colis, je me suis empressé de tester le bon fonctionnement de l’engin et y’a pas à dire, ça envoie du pâté !
Dans la recherche des composants, j’ai mentionné le manque de conformité de certains éléments, et le train arrière en fait partie. Car sur les vrais sand-rails, on utilise des suspensions à bras tirés tandis qu’en modélisme on utilise plutôt une géométrie à double triangulation. A ceci, j’aimerais bien savoir pourquoi devrait-on préférer telle solution et pas une autre ?
Passons à l’installation du train arrière sur le chassis. Je m’aperçois alors que les 4 trous de fixation côté chassis sont mal positionnés. Il m’a fallu jouer de la lime « queue de rat » pour rectifier ça. Avant de pouvoir insérer la transmission à travers les tubulures du chassis, il m’a fallut ôter le cache-couronne. De plus, j’ai dû découper au Dremel le support d’amortisseur d’origine qui ne servira plus à rien. Après quelques ajustements, le train arrière est en place et opérationnel.
Le train avant de Jato.
Pour cette étape, j’ai préféré obtenir toutes les pièces en passant par un site commercial avec lequel je traite depuis longtemps, à savoir LiquidRC. Ils ont tout ce dont j’ai besoin, contrairement à « la baie » où il me manquera toujours tel ou tel composant chez un revendeur. Le Jato dispose de triangles très larges, favorisant ainsi la tenue de route et les débattements de suspension. Ce ne sera pas de trop avec le moteur Velineon que je lui met derrière !
Cependant j’ai dû me confectionner les tirants supérieurs manquants dans ma liste des courses avec ce qui me reste de chapes, un tube en aluminium et une tige filetée M3. Pour les deux derniers éléments, on peut les trouver facilement dans les magasins de bricolage.
Cependant mon plus gros souci se situe dans le système de direction car RC4WD a prévu des trous de fixation trop reculés, et de ce fait les barres de direction ne travaillent pas dans de bonne condition. Il suffit de donner un léger coup dans une roue directrice côté intérieur pour que le tirant de direction prenne un angle inhabituel et bloque ainsi tout le mécanisme. La solution la plus simple étant d’avancer de 12mm, soit environ la moitié d’un pouce, pour corriger ce problème. Simple à faire au demeurant, mais il faut le faire soi-même et être équipé d’un Dremel et d’un pointeau. Étonnant que RC4WD semble ne pas vouloir corriger ce problème en dessinant une nouvelle platine avant de la souder au chassis. D’ailleurs je ne suis pas le seul à avoir recours à cette solution puisque les modélistes américains font de même sur les leurs.
Dans la foulée et pour achever les modifications, j’ai dû rajouter des perçages pour le servo de direction de 12 mm en avant.
Et pour finir au chapitre des retouches à effectuer, les entretoises soudés au chassis qu'il m'a fallu les raccourcir de 2 ou 3 mm à la lime pour faire passer les triangles inférieurs.
Les amortisseurs.
Ceux du train arrière proviennent du Traxxas Stampede VXL, mais ils souffrent d’un problème de fuite d’huile plutôt agaçant. Quant à leurs homologues du train avant, c’est un bricolage obtenu avec des amortisseurs du SCX10 Axial mélangés à des ressorts hélicoïdaux Tamiya. J’aurais préféré des ressorts plus souples et avec une bonne détente car les ressorts d’origine Axial s’écrasent littéralement sous le poids du chassis ( !). Cela dit, j’ai omis de préciser que c’était les ressorts les plus mous de la marque…
L’équipement électronique.
Un bon sand-rail doit avoir des chevaux. Alors quoi de mieux qu’un combo brushless de chez Traxxas ? Surtout le VXL avec le moteur Velineon et son contrôleur conçu avec ! Le tout, propulsé par des batteries Lipo 2S qui vont fournir une tension inférieure par rapport aux 8.4 V NiMh de Traxxas, mais possède un gain en terme de poids et de décharge. Le servo de direction est un Futata S3305 récupéré sur feu mon Axial SCX10-FOFF. Il est coupleux et équipé de pignons en métal.
Pour l’implantation des différents éléments, j’ai choisi de placer le contrôleur devant le train arrière et la batterie en position longitudinale, tout en étant décalée sur le côté en raison du servo de direction. Le récepteur sera placé derrière ce dernier, et il reste encore de la place pour un éventuel module d’éclairage.
Seule ombre au tableau, la platine centrale en aluminium du chassis. J’ai comme un doute sur sa résistance aux chocs vu sa finesse. Le temps me dira si mes craintes s’avèrent juste ou non.
Les roues.
D’après les forums américains, il semblerait que le meilleur choix corresponde à des jantes et des pneus en 2.2. En ce qui concerne l’arrière, les pneus à godet « Panther » de mon ancien SCX10 transformé en FOFF feront l’affaire. Quant à l’avant, les pneus lignés de chez HPI feront leur office, le tout sur des nouvelles jantes HPI.
Sand Rail - mariage entre Traxxas & RC4WD
- Tony Truand
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- Enregistré le : lun. janv. 22, 2018 1:00 am